La prière du petit berger

Un petit berger gardait son troupeau de moutons. C’était dimanche matin et les cloches appelaient les fidèles à l’office. On les voyait déjà traverser le pâturage voisin pour se rendre à l’église. Notre petit ami se dit qu’il aimerait bien, lui aussi, adresser à Dieu une prière. Mais comment le pouvait-il, vu qu’il n’en avait jamais apprise ? Inspiré par une idée subite, il s’agenouilla et se mit à réciter l’alphabet : A, B, C, D, … et ainsi de suite jusqu’à Z.

Un brave homme qui passait par là, de l’autre côté de la haie, entendit sa voix. Curieux, il écarta le feuillage et aperçut notre petit pâtre agenouillé. Il penchait la tête et avait les mains croisées sur la poitrine. Les yeux fermés, il récitait… Le passant sortit de sa cachette et l’interpella :

Que fais-tu là, mon bonhomme ?

S’il vous plaît, monsieur, vous ne voyez pas que je suis en train de prier.

Mais alors pourqu oi récites-tu ton alphabet ?

C’est que… je ne connais point de prières. Mais je voulais quand même que Dieu veille sur moi et qu’Il m’aide à veiller sur mon troupeau. Alors j’ai pensé que si je récitais toutes les lettres que je savais, Il saurait bien les arranger pour épeler tout ce que je veux.

Bien sûr, mon petit. Tu as raison. Tu as mille fois raison :


Quand c’est le cœur qui parle, les lèvres ne peuvent pas se tromper.


Car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur.” (Luc 6:45b)


Le banquet

Il était une fois un roi d’Espagne du nom d’Alphonse XII. Ayant entendu dire que les pages de sa cour oubliaient de demander à Dieu de bénir leurs repas quotidiens, il se résolut à leur apprendre une bonne leçon. Il les convia à un banquet, auquel tous participèrent. Sur la table, on avait disposé les mets les plus délicats, et les garçons se mirent à manger avec un appétit et un plaisir évidents.

Au cours du festin, un mendiant entra, sale et dépenaillé. Sans rien demander à personne, il alla s’asseoir à la table royale, puis mangea et but tout son soûl. Revenus de leur stupeur, les pages se tournèrent vers le roi, s’attendant à ce qu’il fasse usage de son autorité pour chasser l’intrus. Mais le roi Alphonse ne dit mot. Quand le mendiant eut fini de s’empiffrer, il se leva et disparut sans le moindre mot de remerciement. Alors les pages, qui ne pouvaient plus contenir leur indignation, s’écrièrent : « Quelle honte ! Quel ignoble personnage ! »

Mais le roi, ayant demandé le silence, leur fit simplement remarquer, calmement mais sans détours :

Mes jeunes amis, vous vous êtes tous conduits de manière encore plus effrontée, plus impudente que ce mendiant. Chaque jour, dans Sa grande bonté, votre Père céleste pourvoit à votre nourriture, mais vous oubliez de Lui demander de bénir votre table, et de Lui exprimer votre reconnaissance.


Je bénirai l’Éternel en tout temps ; Sa louange sera continuellement dans ma bouche.” (Psaumes 34:1)


Remerciez Dieu en toute circonstance.” (1 Thessaloniciens 5:18)


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